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Publié le lundi 9 janvier 2023

Le diplôme définit le candidat : vrai ou faux ?

C’est bien connu, notre pays aime les diplômes ! C’est donc tout naturellement que les entreprises françaises les placent au centre de chacun de leurs recrutements. Les offres d’emploi et le premier tri des CV se basent encore sur le niveau d’étude. Pourtant, depuis quelques années, entre voies diplômantes et compétences acquises par l’expérience, on se demande où placer le curseur. Alors, même si on ne s’improvise ni plombier ni ingénieur en informatique, la façon de recruter peut-elle évoluer ?

Dis-moi d’où tu viens, je te dirai quel poste tu occuperas !

Aujourd’hui encore, l’accès à certains métiers ou responsabilités n’est pas le même pour tous. Il existe des différences en fonction du milieu social d’origine. Les personnes issues de classes sociales supérieures ont un meilleur accès à l’éducation. Pour exemple, à la tête de startups, on trouve la plupart du temps des enfants d’entrepreneurs. À l’inverse, par manque de moyens financiers, d’information et même pour des soucis de légitimité, les jeunes des milieux très modestes entreprennent plus rarement des études supérieures.

Les parcours chaotiques forgent des personnalités

Pourtant, un individu qui part de zéro porte en lui l’envie de progresser, développe de belles qualités professionnelles. Gagner sa vie rapidement étant une nécessité, il a pu varier les expériences, et s’adapter à chaque nouveau poste. Si son souhait a été de gravir les échelons, il n’a pu faire preuve que de ténacité. On observe également chez ces personnes autodidactes un goût pour les apprentissages. Autant de qualités qui entrent dans le champ des compétences professionnelles, dessinant des personnalités appréciées des recruteurs.

Recruter différemment, oui, mais comment ?

Même si les mentalités évoluent, le mode de recrutement prend encore pour base le diplôme du candidat. Pour un changement de paradigme, il s’agirait de recruter sans CV. L’entreprise se concentrerait davantage sur la découverte d’une personnalité, riche de qualités professionnelles et d’expériences de terrain. Cela impliquerait dans certains cas une étape d’intégration en entreprise afin d’acquérir certains savoir-faire spécifiques. Finalement, l’entreprise en sortirait gagnante.

En un mot…

Progressivement, les entreprises évoluent vers un nouveau mode de recrutement, réalisant que s’entourer de collaborateurs qui ont testé le terrain est un véritable atout. « Une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine », disait Montaigne. Bien sûr, la technicité ne s’invente pas. La formation en interne peut s’avérer indispensable. Mais la question mérite que l’on s’y intéresse, surtout lorsqu’on sait ce qu’une belle personnalité professionnelle peut apporter à l’entreprise.