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Publié le mardi 6 décembre 2022

Au travail, plutôt bise, check ou poignée de main ?

Selon un dicton politique japonais, un candidat obtient une voix pour 10 mains serrées. C’est dire l’impact du geste. Dans cette start-up spécialisée en numérique, le check est adopté, quand, au sein de votre boulangerie de quartier, tout le personnel s’embrasse. Quelle est la meilleure méthode ? Existe-t-il des modes, un contexte qui nous indiquent la marche à suivre ? La question est sur toutes les lèvres. Pour notre équilibre d’humains, elle a son importance.

En pratique…

Avant la crise Covid, la mode du check commençait déjà à se répandre. Moins formel, plus moderne, on pouvait l’observer particulièrement dans les milieux « branchés ». Après la pandémie, le geste s’est généralisé. Il est devenu plus simple, mais surtout plus prudent. Attention cependant, car certaines cultures – asiatiques notamment – n’en sont pas adeptes. La bise, démarche beaucoup plus familière, relie des collègues qui se connaissent bien et s’apprécient. Depuis quelques mois, elle reprend d’ailleurs ses droits.  Quelle que soit la forme du « bonjour », certains managers affirment que le contact permet un échange de regard pour « prendre la température » de son équipe. Ce premier pas est essentiel. Parfois même, il aurait pour fonction d’apaiser les tensions.

La fin de la poignée de main ?

De fait, la poignée de main tire-t-elle sa révérence ? La réponse est à nuancer. Présente depuis longtemps dans nos rapports de travail, elle a pu incarner un contrat passé entre deux marchands dès le 19e siècle. Symbole viril et masculin, elle permet, dans certains cas, de tester la résistance de l’autre. En recrutement, elle est même un moyen d’analyser la personnalité du candidat. Nicolas Gallia, enseignant en école de recrutement, nous encourage à rester prudents sur ce critère de jugement. En effet, un candidat peut avoir une main moite ou molle sous l’effet du stress puis se révéler un fabuleux bras droit, consciencieux et sûr de lui dans son travail. Rappelons tout de même que, quel que soit le sexe, l’âge, la culture ou la place dans la hiérarchie, la poignée de main est supposée mettre 2 individus sur un même pied d’égalité.

En un mot…

Signe de tête, check, bise, poignée de main, il existe autant de pratiques qu’il y a de cultures d’entreprises. Cela dépend de codes relatifs au cadre, mais aussi propres à chacun. La recherche d’un idéal reste difficile. En revanche, il semble important de souligner l’objectif de cette prise de contact entre collègues : créer ou recréer du lien, croiser le regard de l’autre, le considérer et se sentir faire partie d’un groupe. D’ailleurs, au-delà d’un objectif, le besoin est profondément humain. « Le bonjour » du matin n’est donc pas prêt de disparaître. En voilà une bonne nouvelle !