Tertiaire et services

Dératiseur (h/f)

La présence de rongeurs ou d’insectes à proximité ou dans un bâtiment peut représenter un problème de santé publique. Le technicien de dératisation et de désinfection, plus communément appelé dératiseur, intervient pour lutter contre ces nuisibles. Un métier de plus en plus demandé sur le marché de l’emploi en raison d’une recrudescence des nuisibles en France.

Description du métier de technicien de dératisation et de désinfection

Le technicien de dératisation et de désinfection est un professionnel de la lutte contre les espèces nuisibles. Sa mission s’inscrit dans le cadre de la réglementation sanitaire et des règles de sécurité alimentaire (HACCP, etc).

Dans le langage de tous les jours, on parle de dératiseur. Cela laisse supposer que ce métier est uniquement tourné vers la prévention et l’éradication des souris, rats et autres rongeurs qui peuvent s’inviter dans les bâtiments d’habitation, industriels, commerciaux ou appartenant à une collectivité locale.

En réalité, les facettes de ce métier sont multiples car le technicien de dératisation, de désinsectisation et de désinfection est également sollicité pour tout ce qui est lutte contre les insectes rampants et volants, les pigeons et bien d’autres espèces nuisibles. Le dératiseur intervient aussi bien à titre préventif que pour une extermination ou une désinfection. C’est également la raison pour laquelle on parle de spécialiste 3D pour Désinfection, Désinsectisation et Dératisation.

Quelles sont les principales missions du dératiseur ?

Si les activités du technicien de dératisation et de désinfection peuvent varier en fonction de sa spécialisation, son savoir-faire principal consiste en :

  • diagnostiquer le type d’infestation : la réalisation d’un diagnostic permet de détecter la présence et la nature des ravageurs ;
  • déterminer le degré d’infestation, mais également les éléments favorisant la prolifération de ces nuisibles. Cela peut être une source d’aliments ou d’eau ;
  • choisir le traitement de salubrité et de désinfection le plus approprié en tenant compte des obligations réglementaires, notamment dans les bâtiments accueillant du public ou en rapport avec l’alimentaire (restaurants, entrepôts) ;
  • mettre au point un plan de lutte préventif ;
  • effectuer des contrôles réguliers ;
  • renseigner les supports de suivi d’intervention.

Les autres appellations pour ce métier

Identifié par le code ROME K2305 (ROME – Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois), le métier de technicien de dératisation et de désinfection a plusieurs dénominations possibles :

  • agent / agente de désinsectisation ;
  • agent / agente de destruction d’insectes ;
  • agent / agente de mise en fourrière animale ;
  • applicateur / applicatrice hygiéniste ;
  • applicateur désinfecteur / applicatrice désinfectrice ;
  • capteur / capteuse d’animaux errants ;
  • chef / cheffe d’équipe hygiéniste ;
  • dératiseur / dératiseuse ;
  • désinfecteur / désinfectrice de bâtiments ;
  • désinsectisateur / désinsectisatrice ;
  • inspecteur / inspectrice technique hygiéniste ;
  • nettoyeur / nettoyeuse de vide-ordures ;
  • taupier / taupière ;
  • technicien / technicienne de dératisation ;
  • technicien / technicienne de désinfection ;
  • technicien / technicienne hygiéniste ;
  • technicien applicateur / technicienne applicatrice en traitement des charpentes ;
  • technicien applicateur / technicienne applicatrice hygiéniste.

Quelles sont les conditions d’exercice de cette profession ?

Le dératiseur exerce son métier au sein d’une société de services d’assainissement ou d’une collectivité territoriale. Ses interventions sont diverses et nécessitent parfois de travailler le week-end ou en horaires décalées, notamment pour respecter l’activité des entreprises ou gérer les situations d’urgence. Ce n’est toutefois pas la norme, le technicien de dératisation et de désinfection effectuant l’essentiel de ses missions en journée.

Ce professionnel peut être sollicité, aussi bien par les particuliers que par les entreprises ou les collectivités locales. Ainsi, le dératiseur est amené à travailler dans les écoles, dans les hôpitaux, les hôtels, les auberges de jeunesse, les immeubles de bureaux, les entrepôts et sites de production, les cantines et les établissements manipulant des denrées alimentaires.
Du fait même de son activité, le port d’équipements de protection est systématique (combinaison intégrale, gants, masque respiratoire, chaussures de sécurité, etc).

Qualités et formations indispensables pour devenir dératiseur ?

Quelles sont les qualités personnelles requises ?

Figurant parmi les fonctions d’hygiène et de salubrité, cette profession exigeante implique un grand sens de l’observation et beaucoup de minutie. En effet, il est rare de tomber nez à nez avec des nuisibles. En revanche, ceux-ci laissent des traces qui permettent de déceler leur présence et même d’estimer leur population.
Il faut également ne pas craindre les rongeurs, les cafards, les frelons et autres nuisibles. Une bonne forme physique est par ailleurs importante en raison de postures parfois inconfortables.
Enfin, un bon relationnel est primordial car ce spécialiste 3D est directement en contact avec le client. Que ce soit lors du diagnostic, de la phase de traitement ou lors du suivi des nuisibles, il doit être en mesure de prendre le temps d’expliquer, de rassurer.

Quelles formations pour devenir technicien de dératisation et de désinfection ?

Pour exercer le métier de dératiseur, il faut être titulaire d’un CAP ou d’un BEP dans le domaine de l’hygiène et de l’environnement. Toutefois, l’accès à ce métier est également ouvert aux hommes et aux femmes ayant suivi une formation de niveau V (CAP, BEP…) dans les spécialités entretien et hygiène.
Idéalement, être en possession d’un diplôme d’applicateur de produits antiparasitaires et assimilés (DAPA) et d’un CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité) est un atout précieux pour trouver un premier emploi.

Quelles sont les perspectives d’évolution de carrière ?

En début de carrière, il est recommandé de solliciter un emploi auprès d’une société de services d’assainissement ou d’une collectivité territoriale par exemple. Cette première expérience professionnelle permet d’acquérir un savoir pratique indispensable avant d’envisager une évolution professionnelle.
Par la suite, s’il sait faire preuve de motivation et d’ambition, le dératiseur certifié peut espérer évoluer au poste de responsable d’équipe ou de chef d’équipe en hygiène du bâtiment. Enfin, quand son expérience est suffisamment solide, il peut envisager de se mettre à son compte et de monter sa propre entreprise de dératisation.